Nous la mangerons, c’est la moindre des choses
Réalisé par Elsa Maury
France | 2021 | Doc | 1h07
Dimanche 28 novembre
Journée Monde Rural
Des films, des intervenants et un apéro!
- 10h30 : Le Quatuor à cornes Là-haut sur la montagne
- 14h30 : Nous la mangerons c’est la moindre des choses + rencontre avec la réalisatrice
- 16h30 : Douce France + intervention d’agriculteurs et l’association Terre de liens
- 20h30 : Chasseurs de Truffes
Et avant dimanche :
Vendredi 26 novembre : La Nuée
Séance
Dim. 28 Nov. – 14h30
Avertissement : Le film contient des scènes d’abattage d’animaux.
Nathalie, bergère dans le Piémont cévenol, apprend à tuer ses bêtes. Ses gestes sont ceux d’une éleveuse qui aime et qui mange ses moutons avec attention. Elle est prise sans relâche dans une interrogation à propos des manières de bien mourir pour ces êtres qui nous font vivre. Quel goût a la tendresse ?
Séance suivie d’un échange avec la réalisatrice
Quelques mots de la réalisatrice (en son plus qu’en image) :
L’avis de Tënk
Ce film s’inscrit dans un travail de recherche mené par l’artiste plasticienne Elsa Maury autour de l’écologie pragmatique, qui s’intéresse en particulier aux questions de vie et de mort dans les élevages. Le film tout entier est circonscrit autour du seul univers que compose le troupeau ovin de la bergère Nathalie, entre attention accordée aux bêtes, observation de leur état, soin lorsque cela le nécessite et accompagnement à la vie comme à la mort de chacune des bêtes. Nathalie a une très haute idée de ce que doit être son activité. C’est pour cette raison qu’elle souhaite elle-même pouvoir accompagner ses bêtes jusqu’à la mise à mort. La bergère essaye ainsi de trouver la bonne place vis-à-vis de son troupeau, celle d’intercesseuse, respectueuse de ses bêtes comme de la vie qui coule en chacune d’elles. Les bancs-titres qui ponctuent le film éclairent ce rôle en donnant à lire ses propres interrogations, plaçant ainsi le spectateur au cœur de sa pratique diplomatique, selon la belle expression de Baptiste Morizot. Car ce qui compte au final, c’est bien la vie du troupeau dans toute son entièreté.
Julia Pinget, Réalisatrice
Brieuc Mével, Coordinateur d’une saison culturelle
Elsa Maury
Elsa Maury est plasticienne et chercheuse en arts plastiques. Son travail porte sur des formes de récits articulés à l’écologie pragmatique (philosophie et anthropologie), avec une attention particulière pour les êtres non-humains ou autres laissés pour compte de la Grande Histoire. Son premier film « Nous la mangerons, c’est la moindre des choses » a été réalisé dans le cadre d’une thèse en arts et sciences de l’art intitulée : « Entre art et ethnographie, raconter et rendre compte de pratiques de vies et de morts (élevage et abattage) » au sein de l’Université de Liège (Belgique).